La route du volcan
Après la traversée de paysages d'alpages, mélange de fermes et de pâturages, la route grimpe en lacets vers le volcan, à travers une forêt de cryptomerias. Premier arret au belvedere du Nez du Boeuf pour un magnifique panorama sur la rivière des remparts. Plus loin le cratère Commerson, petit cratere explosif (qui produit des cendres et fumées ardentes) éteint depuis des milliers d'années. Après la Plaine des Remparts, c'est la découverte de la Plaine des Sables, paysage quasi lunaire de scories rouges et noires (morceaux de lave poreux, projetés et ensuite refroidis, hérissés de pointe). On remonte ensuite au milieu d'anciens cratères aux formes torturées jusqu'à l'ultime rempart du Pas de Bellecombe.
Volcan : la marche dans l'enclos se fait sur toutes sortes de laves, cordées, scoriacées, ou en grattons. Le sentier est balisé de marques blanches rapprochées car le brouillard est très fréquent et peut égarer le marcheur imprudent.
Au pied du volcan, la Chapelle de Rosemont est un tumulus creux de laves aux couleurs vives. E, 1791, Patu de Rosemont participa à la première expédition dans l'enclos et donna son nom à ce refuge naturel.
Pas de Bellecombe : seul passage pour descendre dans l'enclos
L'ascension de plus de 400 m parmi les enchevêtrements de laves est particulièrement éprouvante.
La Plaine des Sables est un effondrement géologique (caldeira) comblé par des scories rougeâtres consécutives à l'éruption du Piton Chisny (premier cratère devant la Fournaise). Cet endroit est un dépaysement complet pour le visiteur qui, en qq km passe de la foret primaire aux pâturages verdoyants, à cet univers minéral et lunaire.
Le Piton de la Fournaise : voyage inoubliable à travers l'enclos du volcan
Lorsque l'on s'y promène en dehors de périodes éruptives, on a du mal à croire qu'il s'agit d'un des volcans les plus actifs au monde. Ainsi, s'est-il réveillé très souvent ces dernières années. Mais c'est un volcan "rouge", c'est à dire effusif, qui émet de la lave incandescente. Ses éruptions sont donc peu dangereuses car assez prévisibles. Le Piton de la Fournaise est constamment sous haute surveillance. On peut donc sans aucune crainte s'approcher de ses cratères et marcher sur les laves solidifiées, dans cet univers minéral si fascinant.
C'est ce que nous avons fait mardi 25 décembre, jour de Noël. Impressionnant.
11 km - 5 heures de marche - altitude au sommet 2510 m
Panorama sur la Rivière des Remparts :
La Plaine des Sables, paysage quasi lunaire :
On remonte ensuite au milieu d'anciens cratères aux formes torturées, jusqu'à l'ultime rempart, le Pas de Bellecombe à 2311 m, où l'on stationne la voiture.
Depuis le balcon, on a une vue sur le cône du Piton de la Fournaise qui culmine à 2631 m d'altitude avec, à ses pieds, le petit cratère rouge du Formica Léo :
Et c'est parti pour 5 heures de marche.
La météo change très rapidement. On est passé du soleil aux nuages, du sec à la bruine, du chaud au froid, de la visibilité à la purée de pois.
Mais on a vu le cratère, et ça c'est quelque chose de géant dans tous les sens du terme :
L'ascension au volcan est physique. On marche sur de la lave solidifiée et ça grimpe fort par moment. Mais quelle satisfaction de l'avoir fait ! Ca vaut vraiment le coup. Les paysages sont superbes. On a l'impression d'être sur une autre planète.
Le retour est physique aussi et l'ascension des 400 marches de la fin pour gravir la falaise qui remonte de l'enclos et retourner au parking c'est la cerise sur le gâteau : si t'es pas assez fatigué par tes 5 heures de marches, ça finit de t'achever !!!!
Fiers de l'avoir fait ce volcan !
Cap Noir et Roche Verre Bouteille
Les singes de Guyane
Petit retour en Guyane avec un article spécial sur les singes.
Les photos sont de Maxime.
Singe atèle ou singe araignée ou kwata : singe très agile avec de longs bras et jambes et une longue queue préhensile, particulièrement musclée, dont il se sert comme cinquième membre.
Saki à face pâle :
Tamarins : singes tout petits, tout noirs avec des "gants" orange.
Singes roux ou singes hurleurs ou babounes : on les entend souvent en forêt car leur cri porte à des kilomètres à la ronde.
Capucins :
Saïmiri (ou sapajou ou singe écureuil) : vifs, malins et espiègles.
Ce sont des trapézistes hors pair qui exécutent des numéros de haute voltige en s'aidant de leur cinquième main, une queue préhensile.